Ancien sochalien et depuis à la retraite, Stéphane Dalmat répond à nos questions. De Lens à Bordeaux en passant par le PSG ou encore l’Inter et Tottenham. Retour sur 15 ans d’une grande carrière.
La Bande à Bonal : Bonjour Stéphane, comment allez- vous après cette longue période de confinement ?
Stéphane Dalmat : Bonjour, après ce moment très particulier, tout va bien, ainsi que mes proches.
La BAB : Que devenez-vous ?
SD : Je profite de ma famille, je voyage et je réfléchis et travaille sur des futurs investissements.
La BAB : Revenons sur l’ensemble de votre belle et grande carrière.
Formé du côté du Centre à Châteauroux, vous commencez votre carrière le 30 août 1997 face à Cannes, on ressent quoi lors de son premier match en professionnel ?
SD : Lors de mon premier match, j’ai ressenti beaucoup de joie, d’excitation et de fierté d’être arrivé à mon objectif tout en sachant que le plus dur allait commencer.
La BAB : Vous signez 1998 à Lens. Dans le Nord, vous découvrez la Ligue des champions et vous remportez la coupe de la ligue. Cela reste un très bon souvenir cette saison-là ?
SD : Le plus beau souvenir de ma carrière ! J’ai découvert le très haut niveau dans un club et une région magnifique. La ligue des champions et la cerise sur le gâteau, la finale de la coupe de la ligue. L’engouement des supporters restera à vie dans ma mémoire.

La BAB : Nouveau club en 1999 avec votre signature à L’Olympique de Marseille, votre club de coeur, une fierté de porter ce maillot ?
SD : Un honneur de jouer à l’OM comme tout enfant de ma génération. C’était Marseille, la grande équipe des Papin, Boli Waddle, l’OM de Tapie. Et le fait de jouer dans ce stade et cette pression, ça restera un bon moment même si j’aurais aimé que ça se passe mieux que cela.
La BAB : Après un passage mitigé au Paris Saint-Germain vous arrivez à l’Inter de Milan où vous jouez avec Laurent Blanc. Quel souvenir gardez-vous de ces années en Italie ?
SD : Une immense fierté de jouer à l’époque dans le plus grand championnat du monde avec les meilleurs joueurs du monde. J’ai joué avec les plus grands et malgré ce que les gens pensent en France, ça a été une réussite. Je le vois encore aujourd’hui à travers des messages de supporters de l’Inter, même si eux regrettent que je sois parti un peu tôt car ils croyaient en moi et m’aimaient énormément.
La BAB : Vous découvrez aussi la Premier League avec Tottenham lors d’un prêt en 2003, vous en enchaînez un autre la saison suivante à Toulouse avant de casser votre contrat avec l’Inter et de signer au Racing Santander en 2005. Cela avant de rejoindre en 2006 Bordeaux et Sochaux en 2007. Comment avez-vous vécu cette période de remous avec un nouveau club chaque saison ?
SD : Une période de perdition entre des blessures et des mauvais choix de ma part. J’aurais du rester à l’Inter, travailler, apprendre encore et ma carrière aurait pris une autre dimension.
La BAB : À Sochaux vous trouvez un certain équilibre en y restant 3 saisons. Que retenez-vous de ces années sochaliennes et de ce que cela a pu vous apprendre ?
SD : Sochaux est le club qui m’a redonné le goût du foot, du travail et du plaisir. J’ai passé 3 années supers, même si c’était le maintien chaque année. Des moments extraordinaires humainement, avec des gens magnifiques et je me suis éclaté sur le terrain. Et si ce que je faisais à Sochaux avait été fait à Marseille on aurait encore plus loué mon talent.
La BAB : C’est d’ailleurs dans le Doubs que vous inscrirez le plus de but pour un club avec 9 réalisation en 102 matchs. Un en particulier vous a marqué ?
SD : Celui qui m’a marqué c’est le but contre Lille à domicile. On gagne 2-1, je traverse tout le terrain et je finis par un lob sur Landreau.

La BAB : Du côté de la sélection vous n’avez connu que l’équipe de France Espoirs entre 1998 et 2001, c’est une déception pour vous de ne pas avoir été appelé en équipe de France A ?
SD : Oui mais cela ne s’est pas fait. C’est comme ça. J’aurais mérité à mon sens d’être appelé au moins une fois mais c’est ainsi.
La BAB : Que pourriez vous dire aux jeunes footballeur et footballeuses des centres de formation ?
SD : Il faut travailler, écouter ses entraîneurs et si possible continuer les études car il y a beaucoup de joueurs et peu réussissent une carrière donc essayez de continuer les études au cas où vous ne réussiriez pas.
La BAB : Pour finir vous avez un message à faire passer aux supporters sochaliens ?
SD : Je sais que le club est en difficulté et qu’il n’a rien à faire en ligue 2. Je leur demande de continuer à supporter leur équipe et la remontée arrivera comme c’est arrivé pour Lens. Ensuite d’un point de vue personnel, merci pour ces 3 belles saisons où il y a eu un respect mutuel des deux côtés. Ils ont été super avec moi donc merci encore à eux !
La Bande à Bonal et moi même remercions chaleureusement Stéphane Dalmat pour sa disponibilité et de sa gentillesse à l’égard de nos questions. Nous lui souhaitons bien évidement une bonne continuation.