Florin Bérenguer « Continuez à donner de la voix dans l’enceinte de Bonal »

Le championnat australien étant suspendu à cause de la pandémie actuelle, Florin Bérenguer à accepté de répondre à nos questions. Revenons avec lui sur son passage à Dijon puis à Sochaux mais aussi de sa nouvelle vie à l’autre bout du monde en Australie.

La situation actuelle

La Bande à Bonal : Comment allez vous en cette période compliqué ?

Florin Bérenguer : Bonjour, je vais bien merci, on s’adapte comme tout le monde à la situation actuelle avec ce virus. Nous sommes un peu en retard en Australie donc à l’heure où je vous écris nous ne sommes pas en confinement total mais des restrictions sont appliquées au fil des jours. Le fait de rester à la maison si l’on est pas contraint de travailler est primordial et c’est également ce que les autorités appellent à respecter.

La BAB : Le championnat australien a été un des derniers à suspendre la compétition, une décision qui vous a surpris ?

FB : Surpris par un arrêt tardif du championnat australien oui et non car nous sommes en retard de quelques semaines par rapport à la situation en Europe. Ce qui fait que lorsque les championnats ont été arrêtés en Europe car les cas augmentaient considérablement, ici nous n’étions pas encore ou très peu touché donc la ligue suivait les conseils des autorités sanitaires et s’adaptait à la situation au quotidien. Une fois que ça a pris de l’ampleur tout a été stoppé.

Le FCSM

La BAB : Après avoir passé 5 saisons du côté de Dijon vous revenez en 2014 à Sochaux, club que vous aviez quitté 5 ans plus tôt et qui est fraîchement relégué, dans quel état d’esprit êtes-vous à ce moment là ?

FB : Lorsque que la signature et mon retour au FCSM ont été officialisés, l’émotion principale était la fierté, car c’était un rêve de gosse, étant de la région, de porter un jour les couleurs du club et de fouler la pelouse de Bonal. Le seul petit regret est dû fait que j’avais signé un protocole de principe en début d’année (pour rejoindre le FCSM à la fin de la saison 2013-2014) donc le dernier match de la saison pour le maintien en Ligue 1 était infernal a suivre. Mais ça n’enlève en rien le plaisir que j’allais avoir à porter le maillot jaune et bleu.

Crédit Photo : Sam Coulon

« Youcef Touati c’était un phénomène »

La BAB : Vous avez joué avec Dijon et Sochaux (Saison 11-12 en ligue 1 avec Dijon) quels sont vos ressentis donc sur ces 2 clubs (leur gestion, l’état d’esprit etc…) ? 

FB : Pour être honnête il m’est difficile de comparer les 2 clubs par lesquels je suis passé. Dijon était un club récent dans le foot professionnel français donc ils avaient à cœur de bien se structurer et prendre les bonnes décisions pour pouvoir perdurer dans le monde professionnel et on peut dire que jusqu’à présent, ils ont bien réussi. Alors que du côté de Sochaux qui est une figure du foot français, les infrastructures, le centre de formation etc .. tout était déjà la.

La BAB : Avec Sochaux vous jouez 97 matchs pour 12 buts, quel est pour vous votre plus beau but sous les couleurs sochalienne ? 

FB : Pour mon plus beau but sous les couleurs sochaliennes, je n’ai pas d’hésitation car c’est également celui qui ma procure le plus d’émotion c’est celui contre le Paris FC en octobre 2017 car on jouait ce match pour rendre hommage a Olivier Baudry qui nous avait quitté plus tôt. On portait une tenue spéciale et ce but qui n’est pas non plus moche nous a permis de gagner ce match, donc ça restera pour moi mon plus beau but pour le FCSM.

La BAB : Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous ayez joué ? 

FB : Il y a eu un paquet de joueurs très fort que j’ai côtoyé durant ma formation puis en professionnel, même certains qui n’ont pas eu la chance de devenir professionnel. Mais celui qui m’a le plus marqué, et qui pour moi était un phénomène, c’était Youcef Touati avec qui j’ai joué à Dijon. J’utilise « était » car malheureusement il nous a également quitté en 2017 d’un accident de voiture donc ça me permet de lui rendre également hommage et de se rendre compte de la chance que l’on a d’être en bonne santé.

Crédit Photo : Sam Coulon

La BAB : Durant votre passage à Sochaux vous avez connu trois coachs (Olivier Echouafni, Albert Cartier et Peter Zeidler), que retenez-vous de chacun de ces 3 entraîneurs ?

FB : Pour les entraîneurs, chacun des 3 avaient une façon différente de travailler et une philosophie de jeu différente, mais les 3 ont été de belles rencontres et chacun d’eux ont permis aux joueurs de progresser dans des domaines différents. Et je pense que chaque entraîneur a ses caractéristiques et sa méthode de travail propre à lui que ce soit sur le plan footballistique et humain.

« Les joueurs ont été top avec moi au niveau de l’acceuil »

La BAB : À l’été 2018 vous surprenez tout le monde en signant au Melbourne City, pourquoi ce choix ? Vous n’aviez pas d’offres en France ou en Europe ?

FB : Pour être honnête a la fin de la saison 17-18, et après 9 ans en France j’avais envie de voir autre chose sauf si j’avais la possibilité de signer en L1. J’ai eu quelques contacts en L1 mais les choses n’avançaient pas et je n’avais aucune assurance d’y aller. J’ai également eu des propositions en L2 mais ce n’était pas mon envie première. Et puis sur la fin de mercato j’ai reçu un appel d’un membre du groupe City pour me parler de Melbourne et savoir si ça pouvait être envisageable. Après avoir exposé tous les points positifs et négatifs et avoir eu des avis sur la qualité de vie en Australie, et l’expérience que cela pouvait être également pour mes filles, on a pris la décision d’accepter et tout s’est fait très très vite.

La BAB : Le niveau est comparable entre la A-League et la ligue 2 ?

FB : Il m’est difficile de comparer le niveau avec la France, c’est une autre mentalité, une autre culture footballistique qui ressemble plus à l’Angleterre, avec pas mal d’intensité, de duel, beaucoup de musculation, des semaines chargées.

La BAB : Comment s’est effectuée votre adaptation ?

FB : Le début a été un peu difficile car honnêtement on bosse plus ici que ce que j’ai pu connaître en France, donc l’assimilation de la charge de travail a pris un peu de temps surtout avec la barrière de la langue. Mais plus les jours passaient, mieux je me sentais, et le fait que ma femme et mes filles me rejoignent assez rapidement a été une bonne chose. Par contre les joueurs ont été top au niveau de l’accueil et c’est là que l’on se rend compte que lorsque l’on est en France et qu’un étranger arrive dans le vestiaire ça ne doit pas toujours être facile.

Crédit photo : Melbourne City FC

La BAB : Avec 3 buts et 1 passe décisive comment jugez-vous cette saison 2019-2020 ?

FB : Pour ce qui est de ma saison 2019-2020 elle avait plutôt bien démarré avec la FFA Cup ou l’on s’était qualifiés pour la finale qui se jouait 2 semaines après le début du championnat. Et malheureusement, la veille du premier match de championnat ( qui démarre ici en octobre, après 4 mois de préparation ) je me suis déchiré l’ischio ce qui m’a fait rater la finale ainsi que les 10 premiers matchs. Par la suite, après avoir retrouvé le rythme, ça s’est plutôt bien passé pour moi car j’ai pu participer aux 10 matchs suivant, jusqu’à l’interruption de la compétition suite au virus.

La BAB : Pas trop dur de déménager avec sa famille à l’autre bout du monde et être loin de ses proches surtout pendant cette période de crise ?

FB : La distance avec la France, la famille et les amis est le seul point noir car on ne peut pas rentrer pour un week-end. Je n’ai pas encore eu la possibilité de rentrer en France depuis mon arrivée ici mais par contre j’ai eu le bonheur de recevoir pendant plusieurs semaines  et sur différents mois, mes parents, mon frère, mes beaux-parents ainsi que des oncles et tantes et amis.
Donc ce fut un réel plaisir d’abord de passer du temps avec eux et aussi de leur présenter cette superbe ville de Melbourne. Aujourd’hui c’est vrai que la situation est compliquée avec le virus, être loin des siens pendant cette période est dur mais nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter et de prendre toutes les précautions pour que tout le monde reste en sécurité. On rattrapera tout ça une fois le retour à la vie normale.

La BAB : Pour finir un message à faire passer aux supporters sochaliens ?

FB : Pour les supporters sochaliens, je tiens à les remercier pour le soutien qu’ils ont montré malgré les mauvaises passes que le club a vécues et les tourmentes en interne. Ça ne devait pas être facile à une période d’être supporter du FCSM, mais ils ont toujours montré leur amour pour leur club et c’est ce qui est le plus important et ce qui permettra je l’espère au club de retrouver le haut du tableau et la L1. Donc continuez a donner de la voix dans l’enceinte de Bonal car le football a besoin de vous et après la pluie viendra le beau temps.

Sincères amitiés à la Bande à Bonal !

Nous remercions évidement Florin pour sa disponibilité et sa gentillesse de répondre à nos questions et nous lui souhaitons une bonne fin de saison.

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Auteur: Florian Bolmont

Je suis un peu le obélix du foot, je suis tombé dedans depuis mon enfance.

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